La création d’une institution nationale portant la mémoire de l’esclavage en France est une revendication forte depuis les années 1990. Elle a été portée au plus haut niveau par des personnalités renommées comme Christiane Taubira, Maryse Condé, Edouard Glissant ou Lionel Zinsou.
À partir des années 1990, alors que les anciennes villes négrières commencent à redécouvrir leur passé, un mouvement populaire se développe pour faire reconnaître la mémoire des esclaves et de leurs descendants.
Porté par les artistes et les intellectuels, soutenu par les collectivités locales, relayé par des initiatives internationales telles que la Route de l’Esclave de l’UNESCO, ce mouvement a mené à la marche du 23 mai 1998 et au vote, le 10 mai 2001, de la proposition de loi de Christiane Taubira par laquelle la France reconnaît la traite et l’esclavage coloniaux comme crime contre l’humanité.